L’important, c’est de rester vivant
Confession buissonnière d’un champion hors-norme.
Luc Leblanc fut l’un des meilleurs coureurs cyclistes professionnels de sa génération, un champion avec un grand C, un non conformiste.
Il lui a fallu trente ans pour se délivrer d’une douleur obsédante depuis un certain soir de la Saint-Jean, où son petit frère et lui ont eu le malheur de croiser la route d’un chauffard qui ne leur a pas laissé l’ombre d’une chance.
Gilles a perdu la vie, la sienne a vacillé mais il est resté debout, la jambe gauche salement estropiée.
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Comment imaginer alors qu’il revêtira plus tard le maillot jaune du Tour de France, le tricolore de champion de France et l’arc en ciel de champion du monde ?
Dans son autobiographie, qu’il décline à la manière d’un inventaire à la Prévert, » Lucho » nous fait passer du Chemin des Dames au Concours National d’apprenti cuisinier; d’Ivan Curkovic à Raymond Poulidor ; du désir d’entrer dans les Ordres à Bernard Tapie ; de la fourberie d’Aspin de Laurent Fignon à la marmite encore chaude du championnat de France 1992 ; du miracle de Lourdes-Hautacam au sacre arc-en-ciel dans la Vallée des Temples; d’une reconversion adaptée de » La vérité si je mens » à une volonté irrépressible de diriger une équipe cycliste.
Il y a du Chabrol dans ce récit, préfacé par Érik Orsenna, qui se lit comme un roman. Il y a surtout beaucoup d’amour.
Champion du monde sur route en 1994. Champion de France sur route en 1992, Luc Leblanc a également figuré trois fois dans le top 10 du Tour de France.
Sur la Grande Boucle, il a décroché le maillot jaune en 1991 et a remporté deux étapes (Hautacam, 1994 ; Les Arcs, 1998). À ce palmarès s’ajoutent deux distinctions : « Vélo d’Or français 1994 » et « Champion des champions de L’Équipe 1994 ».
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