Une foule en totale admiration, à chaque passage, à chaque concert.
Un nombre incalculable de personnes subjuguées, impressionnées, en transe, en pleurs, souriant de joie, autant d’émotions signifiant une sorte de reconnaissance ou pour tout simplement dire : « Je t’aime » à l’immense cantatrice.
Elle enchaine concert sur concert dans le monde, partage la scène avec les plus grands noms de la musique.
Et puis un jour, le noir total, une sorte d’angoisse frénétique qui annonce la fin.
… Et là, le vent se lève, les prières du sud et les espoirs de l’artiste se propagent dans le monde. Miracle ? Qui y crut ?
La cantatrice est bien de retour après une rude bataille contre les ténèbres. Ah ça, une vraie bataille contre la paralysie générale.
Au sommet de son art en 2004, Kandia Kouyaté est victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Certaines personnes ont baissé les bras, certes, plus personne ne pensait qu’elle reviendrait, surtout sachant qu’elle avait des difficultés de prononciation.
Rester en vie était certainement son seul objectif du moment !
Finalement, quelle belle leçon de vie !
Dans ce nouvel album appelé « Renascence », sa voix résonne dans les oreilles comme un champ d’espérance. Son art du chant poétique n’est pas perdu, même si elle ne pousse pas très haut, comme avant, elle y va quand même et son courage ne peut qu’être apprécié !
J’ai croisé la route de la voix de cette immense cantatrice, il y a quelques années, j’avais eu comme cadeau d’anniversaire une compilation de plusieurs musiques traditionnelles de peuples d’Afrique, d’Océanie et des Amériques.
Je me souviens que j’avais beaucoup apprécié la chanson « Hommage », tellement son timbre de voix et ses envolées lyriques étaient somptueux.
Je ne peux pas parler de cette grande dame sans une pieuse pensée à l’endroit de feu Ibrahim Sylla, qui par son label, Sylla Records, a permis aux différentes sonorités africaines et d’ailleurs d’être exportées dans le monde.
On se souviendra de sa collaboration avec Salif Keita, du premier album d’Oumou Sangaré, de Baaba Maal, Pepe Kalle, Tshala Muana, etc.
Je pense qu’Ibrahim Sylla a en son temps et à son niveau révolutionné cette époque africaine, où les chants traditionnels n’étaient qu’oraux, en permettant qu’ils soient enregistrés, puis diffusés, ils ne pourront dorénavant plus disparaître…
Article publié pour la première fois en 2016
Laisser une reponse