Bayrou, Le Pen, la HAS, Notre-Dame, le Mercosur, Trump, la Syrie
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Un second nouveau Premier ministre a été nommé le 13 décembre
Un second nouveau Premier ministre a été nommé le 13 décembre après la chute du gouvernement Barnier qui a eu lieu le 4 décembre avec la motion de censure sur le vote du budget 2025 dont la durée de vie aura été à peine de trois mois, la plus courte de la cinquième République.
Rien d’étonnant à cela avec un gouvernement de droite qui a fait 5 % et quelques aux élections législatives.
Le Rassemblement National (RN) a joint ses voix au Nouveau Front Populaire pour renverser Michel Barnier.
La motion a été déposée le 2 décembre, suite au déclenchement par le Premier ministre du 49.3 pour faire adopter le budget 2025 de la Sécurité Sociale.
La France Insoumise qui a enfin compris que c’était peine perdue
François Bayrou, soixante-treize ans, professeur agrégé de Lettres classiques, député des Pyrénées Atlantiques entre 1986 et 2012, président du Conseil général des Pyrénées Atlantiques de 1992 à 2002, ministre de l’Éducation Nationale de 1993 à 1997, est depuis 2007 président du Modem, formation centriste et maire de Pau depuis 2014.
On ne peut pas dire que ça a bien démarré : plutôt que d’aller Outre-mer à Mayotte qui a été dévastée par un cyclone, il a préféré se rendre à la réunion du conseil municipal de la ville de Pau en jet Falcon… et a attendu le 28 décembre seulement pour se rendre sur place auprès des sinistrés.
Durant plusieurs jours, les supputations dans les médias étaient allées bon train : Bayrou or not Bayrou ? On se serait cru aux paris turfistes du dimanche. Allait-on miser sur le bon cheval ? Et Ciel !
Le vendredi 13 (il se trouve que je suis née un vendredi 13 décembre), la fumée blanche est enfin sortie du palais de l’Élysée après un long conclave… d’interminables concertations avec les différents représentants des formations politiques, tous les cardinaux s’étant rendus au galop au siège du Saint Père… à l’exception du leader de La France Insoumise qui a enfin compris que c’était peine perdue.
Jean-Marie Le Pen est décédé ce 7 janvier
Marine Le Pen s’est résignée à joindre ses voix à la gauche pour renverser le gouvernement.
Elle est mise en cause dans le procès des « assistants parlementaires du Front National ».
Le Parquet a requis mi-novembre cinq ans de prison dont trois avec sursis, trois cent mille euros d’amendes, cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, l’interdiction de se présenter en 2027 aux Présidentielles. Du lourd… Le jugement est attendu au premier trimestre 2025.
Les défenseurs de l’extrême-droite crient au procès politique, ce qui n’est pas complètement faux vu la synchronicité des événements. Ceci dit, je ne vois pas pourquoi une personnalité publique devrait bénéficier d’un traitement à part voire d’une absolution pour des soupçons de détournement de centaines de milliers d’euros de l’Union Européenne.
Mais, il est de bon ton actuellement de faire croire que l’extrême-droite n’est plus ce qu’elle était, de la « dédiaboliser ». Après tout, on a en vu d’autres au cours de l’histoire qui ont bénéficié d’un large vote populaire. La suite, on la connaît…
Son père, Jean-Marie Le Pen est décédé ce 7 janvier, fondateur du Front National, mouvement politique d’extrême-droite, un clan familial, qu’il a créé en 1972 avec Victor Barthélémy, collaborateur, ayant participé à la rafle du Vel’ d’Hiv’, Pierre Bousquet, ancien de la Division SS Charlemagne, Emmanuel Allot dit François Brigneau, condamné pour collaboration avec les nazis, Léon Gautier, ancien membre de la Waffen-SS, Roger Holeindre, ancien de l’OAS et d’autres encore du même tonneau.
Mais les extrémistes de droite préfèrent oublier ce passé peu reluisant, considérant que Marine n’est pas la fille de son père… ce qui n’est pas totalement faux non plus.
C’est la même chose pour les enseignants qui refusent de plier
Le 24 dans la journée, le cadeau de Noël est arrivé : un nouveau gouvernement a été formé. Je dirais qu’à quelques exceptions près, on prend les mêmes et on recommence…
Pour les plus connus d’entre eux : Madame « 49.3 », ex Premier ministre, est recyclée à l’Éducation Nationale. J’ai une pensée pleine de compassion pour les enseignants…
Un revenant est réapparu après une escapade politique malheureuse à Barcelone et une longue traversée du désert, nommé aux Outre-mer. On verra ce qu’en pensent les manifestants contre la vie chère aux Antilles et en Nouvelle-Calédonie les opposants politiques qui sont emprisonnés à dix-sept mille kilomètres de chez eux.
Plusieurs nommés qui ont perdu aux dernières élections législatives, sont récompensés avec un poste de ministre…
La HAS (Haute Autorité de la Santé), suite à un document de travail qui a fuité et été publié dans un article du Figaro le 13 décembre, préconise la transition de genre dès l’âge de seize ans avec la prise en charge et le remboursement intégral des ablations génitales.
L’identité de genre ne doit plus faire l’objet d’une évaluation psychiatrique spécifique mais uniquement se baser sur le ressenti et les souhaits de la personne (ici des adolescents).
Tous les médecins généralistes doivent pouvoir faire la première prescription d’hormones aux enfants « au-delà des endocrinologues ».
La HAS recommande un signalement pouvant aller jusqu’à une délégation partielle de l’autorité parentale en cas de refus persistant des parents et même une déchéance de l’autorité parentale ou une émancipation.
Aussi, si des parents par exemple refusent que leur fille se fasse appeler Émile au lieu d’Émilie ou leur fils Martine au lieu de Martin, les pires ennuis peuvent arriver jusqu’au retrait de la garde de leur enfant par les services sociaux.
C’est la même chose pour les enseignants qui refusent de se plier au changement de prénom d’un de leurs élèves, de lourdes sanctions administratives leur sont appliquées ; pour les médecins ou proches qui détourneraient un enfant ou un adulte d’une transition de genre, des condamnations pénales sont prévues (emprisonnement et amende).
À seize ans en France, on n’a pas le droit de voter ni de conduire mais on peut changer de sexe…
L’archevêque de Paris et deux évêques
Une députée a approuvé les recommandations de la HAS, au prétexte que « les transgenres sont huit fois plus suicidaires » que le reste de la population. D’où elle sort ces chiffres ?
D’après la psychanalyste Colette Chiland (2003), les candidats au changement de sexe ne se suicident pas plus que la moyenne nationale.
Par contre, 40 % des transsexuels une fois opérés font une tentative de suicide, d’après le docteur Régis Brunod, pédopsychiatre et expert juridique.
C’est un argument fallacieux pour culpabiliser les parents qui s’opposent au traitement hormonal, bloqueurs de puberté pour leur enfant.
85 % des enfants ne persistent pas dans leur demande de transformation après la puberté (Eliacheff, Masson, 2022).
Je précise que je n’ai rien contre les adultes qui en toute conscience des risques médicaux, souhaitent une réassignation sexuelle.
En France, les trans ou non-binaires ne représentent que 0,33 % de la population. Pour ceux que le sujet intéresse, je renvoie à mon essai Le Wokisme nouvelle morale du bien ? (2024) et à mon interview sur TV-ADP le 9 janvier 2025 par la Dr Jacky Cassou dans l’émission "Le Monde et Nous"
Une zone de libre circulation des biens et services
La cérémonie de réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris a eu lieu le 7 décembre après cinq années de restauration suite à son incendie le 15 avril 2019, la première messe, le 8 décembre avec un aréopage de chefs d’État et personnalités assis en rangs d’oignons aux premières loges sous la voûte céleste…
L’archevêque de Paris et deux évêques, véritables tableaux vivants de P. Mondrian aux couleurs vives ont officié, accompagnés de cent soixante-dix évêques du monde entier, des prêtres de Paris et de nombreux fidèles dans l’assistance. Sans faire de mauvais jeu de mots, ce fut un vrai contre-feu médiatique à la situation politique et économique préoccupante de la France, en l’absence d’un nouveau Premier ministre dont la nomination se faisait attendre. D’ailleurs, les circonstances de l’incendie restent un mystère non élucidé qu’aucune réelle enquête ne viendra un jour dissiper… Nous ne pouvons que féliciter les centaines d’artisans de tous corps de métier qui ont œuvré à la restauration de la cathédrale. J’ai hâte de la visiter la prochaine fois que j’irai à Paris, à condition que l’entrée ne devienne pas payante sinon, je boycotte.
La présidente de la Commission européenne a « boudé » la cérémonie au dernier moment, trop occupée (ce n’est pas la première fois : voir ses SMS « disparus », échangés avec le PDG de Pfizer pour l’achat de trente-cinq milliards d’euros de doses d’injections à ARNm), toute seule comme une grande… à conclure l’accord provisoire du Mercosur à Montevideo en Uruguay, de libre-échange entre l’Union Européenne et les pays d’Amérique latine (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay, Bolivie), négocié depuis 1999.
Il stipule une zone de libre circulation des biens et services sans aucun droit de douane en Amérique latine avec une politique commerciale commune avec l’Union Européenne.
Les conséquences en sont une concurrence déloyale, les pays du Mercosur bénéficiant de coûts de production beaucoup plus bas et des dégâts écologiques.
Les producteurs européens font l’objet de réglementations plus rigoureuses comme les pesticides interdits mais autorisés dans les pays du Mercosur.
Les produits importés vont inonder le marché à des coûts plus bas que ceux européens et français, ce qui amènera à la disparition des producteurs incapables de rivaliser sur les prix.
L’exploitation des ressources minières comme le lithium (batteries de véhicules électriques, énergies renouvelables) vont engendrer de graves conséquences environnementales et sociales qui profiteront essentiellement aux grandes entreprises souvent étrangères, au détriment des communautés locales.
Par ailleurs, l’Amérique latine supportera les coûts environnementaux tandis que l’Europe en tirera les bénéfices économiques (Reporterre, Joséphine Puig, 15 novembre 2024).
La France a voté contre les 26 et 27 novembre 2024 à l’Assemblée Nationale et au Sénat. L’Autriche, l’Italie, les Pays-Bas ont voté en défaveur de l’accord, l’Allemagne, l’Espagne le soutiennent. Il doit être adopté par quinze pays de l’Union au moins et ratifié à l’échelle nationale par chaque État membre. Suite à la colère des agriculteurs, E. Macron s’y est opposé en partie sur des éléments de forme mais sans remettre en cause l’accord.
L’ordre, l’abondance économique, la paix et autre
Donald Trump a remporté le 5 novembre les élections présidentielles américaines et accède au pouvoir pour la seconde fois. Détesté ou adoré, c’est selon, il est présenté par ses partisans du monde entier comme le sauveur de l’humanité, qui va rétablir l’ordre, l’abondance économique, la paix et autre. America first ! est son leitmotiv dans une perspective protectionniste. Moi aussi, je préfère acheter français, mes fruits et légumes directement dans le champ du paysan près de chez moi, des vêtements et chaussures made in France, de l’artisanat local etc. Mais de là à augmenter les droits de douane notamment des importations européennes et chinoises, au risque de créer une inflation qui pénalisera les pauvres et les classes moyennes, je ne suis pas sûre que ce soit viable économiquement et même politiquement.
Il arrive en tête des votes chez les classes populaires et les classes moyennes, dans les zones rurales, les petites et moyennes villes, contrairement à Kamala Harris qui remporte l’électorat des plus riches vivant dans les grandes villes. C’est ce qui explique le mépris affiché du camp adverse qui traite D. Trump de populiste, le présentant comme un épouvantail politique, jugeant le peuple sot, violent, incivil, inapte, adepte de fake news et théories du complot. Or, le vote Trump est un vote de conviction dans un rejet des élites ultra-libérales par le peuple, contrairement à celui de Harris. Un parallèle peut être fait avec la montée du RN en France.
Ce vote est moins dû à la question de l’immigration qu’à l’enjeu socio-économique, l’accroissement des inégalités, la paupérisation d’une partie des Américains, la forte inflation sous la mandature J. Biden (Laurent Mucchielli, Dogma, n° 29, 2024), même si la législation contre l’avortement n’a pas fini de se durcir, obligeant les femmes, pour celles qui en ont les moyens, à partir dans l’état de New York ou en Californie pour avoir une IVG.
D. Trump veut mettre le propriétaire du réseau social X Elon Musk, lui aussi adoré ou détesté, à la tête du « Département d’État pour l’efficacité gouvernementale » afin de démanteler la bureaucratie gouvernementale et tailler dans le budget fédéral, un anti-woke convaincu après le changement de genre de son fils aîné. Les Verts se déchaînent actuellement contre lui en demandant à censurer et fermer le réseau X en France… au nom de la liberté d’expression !? ; Robert Kennedy Jr, secrétaire d’État à la santé, qui veut plafonner le prix des médicaments trop coûteux, revoir entièrement la politique vaccinale, mettre un terme à la crise sanitaire (polluants, additifs alimentaires, scandale de l’Oxycontin, du Fentanyl etc.), à la corruption en lien avec les laboratoires pharmaceutiques ; Jay Bhattacharya, professeur de médecine à l’université de Stanford, à la tête du NIH (National Institute of Health) qui prend la suite d’Anthony Fauci, le Monsieur Covid de la Maison Blanche… Il a été l’un des trois auteurs de la déclaration de Great Barrington en octobre 2020 qui critiquait la gestion de la crise du Covid-19, les mesures sanitaires délétères pour les populations.
Les incendies qui dévastent la ville de Los Angeles actuellement dus en grande partie à une gestion calamiteuse de l’eau et environnementale dans l’état de Californie sous prétexte d’écologie, ne font que renforcer le mécontentement des Américains face aux responsables politiques.
Si ces personnalités peuvent améliorer la vie des Américains, pourquoi pas ! On verra bien. Mais, Robert Kennedy Jr pourra-t-il faire la guerre à l’industrie pharmaceutique à la puissance financière considérable qui peut acheter qui et ce que bon lui semble ?
Le chômage, les catastrophes naturelles qui se transforment en catastrophes humanitaires
La politique anti-émigration va se durcir également.
Est-ce que tous les murs du monde aussi élevés soient-ils, pourront empêcher quelqu’un d’émigrer ?
Lors de mon séjour au Mexique au Chiapas, le printemps dernier, en huit heures de trajet en transports en commun en collectivo (minibus) et en car pour aller sur la côte pacifique, j’ai pu voir le long des routes des cohortes de migrants, hommes, femmes, enfants, marcher sur des centaines de kilomètres pour rejoindre la frontière américaine.
Les autorités mexicaines leur interdisent l’accès aux transports en commun sous peine de retirer leur licence aux conducteurs, mais les laissent marcher sans être inquiétés. Elles ne peuvent en aucun cas gérer le flux de migrants venant du Guatemala, du Honduras, de l’Équateur, de Colombie, d’Argentine etc., fuyant la misère et les guerres de narco-trafiquants.
L’État mexicain n’a pas les moyens de leur payer un ticket de retour en avion pour les réexpédier chez eux… Cela ne concerne pas les Mexicains qui sont nombreux à partir aux États-Unis et au Canada trois à quatre mois par an sur des chantiers avec des contrats de travail en bonne et due forme, qui leur permettent de faire vivre leur famille le reste de l’année.
Qu’arrive-t-il à tous ces migrants une fois arrivés à la frontière américaine ? Je n’en est aucune idée mais ce dont je suis sûre c’est que l’on ne pourra jamais empêcher quelqu’un de quitter son pays pour fuir la famine, la guerre, la répression politique ou sociale (la mafia pour ma famille maternelle sicilienne à la fin du XIXe siècle), le chômage, les catastrophes naturelles qui se transforment en catastrophes humanitaires etc.
Quel pays peut accueillir toute la misère du monde ?
Quel être sensé voudrait rester dans un pays qui est bombardé jour et nuit, où il n’y a plus de nourriture ni d’eau, sans maison, sans aucun avenir pour ses enfants ? Malgré le risque de mourir noyé dans la Méditerranée ou de se prendre une balle dans la tête à l’approche d’une frontière, le flux de migrants du monde entier n’est pas près de tarir… Je n’apprendrais rien à personne en disant que tant que les problèmes en amont dans les pays d’origine ne seront pas réglés, des peuples entiers souffrant de conditions de vie misérables émigreront.
Aussi, les discours racistes, anti-émigrés, le fond de commerce de l’extrême-droite pas seulement française, en stigmatisant des populations qui majoritairement aspirent à une vie tranquille, à s’intégrer en travaillant – j’en connais plusieurs qui ont bien réussi professionnellement, tous d’origine modeste dont les pères ont émigré comme ouvriers dans des usines françaises – en ostracisant les Musulmans comme autrefois les Juifs, renvoient à la guerre entre les peuples.
Quant à la minorité qui commet des délits ou des crimes, c’est à l’État de s’en occuper. Il sait très bien le faire quand il s’agit de réprimer des opposants politiques. Alors, pourquoi laisser foisonner des associations de salafistes et de Frères musulmans qui endoctrinent les jeunes et financer des clubs de football par de riches puissances moyen-orientales ? L’église de scientologie, une secte qui escroque financièrement et intellectuellement les gens, a bien été interdite en France il y a des années et depuis a disparu.
Le désastre humanitaire à Mayotte où les bidonvilles des migrants comoriens ont été balayés par le cyclone, révèle une gestion lamentable de l’émigration par les pouvoirs publics qui, certes, n’est pas facile à mener : quel pays peut accueillir toute la misère du monde ?
Si Kamala Harris avait été élue présidente, cela aurait été pire encore que Joe Biden…
D. Trump veut mettre un terme au conflit en Ukraine, en ne finançant plus l’armement, décision inévitable à court terme, l’armée ukrainienne étant à genoux.
Il avait apporté son soutien au gouvernement Netanyahu en Israël (Likoud) dans la guerre en Palestine et au Liban, avant de se raviser. Il est intervenu le 15 janvier dans l’accord de cessez-le-feu à Gaza à compter du 19 janvier, en échange des otages israéliens retenus par le Hamas : un premier pas vers la fin de ce conflit ?
Pour tous ceux qui le prennent pour un nouveau messie, je rappellerais que le businessman milliardaire Donald Trump, ultra conservateur, n’est pas seulement le leader du parti républicain mais qu’il est à la droite de la droite américaine. Évidemment si Kamala Harris avait été élue présidente, cela aurait été pire encore que Joe Biden…
La même députée que précédemment s’est réjouit de la chute de Bachar el Assad, le dirigeant syrien, qualifié de dictateur « sanguinaire », comme si un dictateur n’était jamais sanguinaire… responsable de l’emprisonnement, la torture et l’exécution de milliers d’opposants politiques, sans compter les disparus.
Je ne sais pas s’il faut se réjouir de la prise de pouvoir qui a eu lieu en à peine dix jours par Hayat Tahrir al-Sham (HTS), le groupe islamiste radical dirigé par Muhammad Al-Jawlani, ancien chef du Front Al-Nosra, issu de la scission d’Al Qaïda en Syrie, responsable de crimes de guerre notamment contre les minorités et les femmes. Il a refusé de serrer la main à la ministre allemande des affaires étrangères en visite en Syrie car c’est une femme…
Mes meilleurs vœux aux lecteurs
En 2019, Human Rights Watch a documenté onze cas où HTS a arrêté des résidents de la ville d’Idlib pour avoir protesté pacifiquement contre sa gouvernance ou tenté de révéler des abus. Six d’entre eux ont été torturés. Muhammad Al-Jowlani nous est présenté dans la presse comme légitime avec une campagne de normalisation digne du meilleur recyclage médiatique…
Toujours dans la province d’Idlib, des résidents druzes et chrétiens ont été tués ou forcés de se convertir à l’Islam. Alors la Syrie, un nouvel Afghanistan avec les femmes couvertes de la tête aux pieds qui ont interdiction par les Talibans de parler entre elles, ou encore une nouvelle Libye, plaque tournante de réseaux mafieux de trafics d’armes et d’émigrés clandestins où règne le chaos le plus total ?
Déjà en 2015, plus d’un million de Syriens avaient fui le pays.
L’avenir nous le dira.
En cette nouvelle année 2025, j’adresse mes meilleurs vœux aux lecteurs de La Presse du Soir. Que vos souhaits se réalisent ainsi que pour les personnes qui vous sont chères !
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L’actualité en vrac : Bayrou, Le Pen, la HAS, Notre-Dame, le Mercosur, Trump, la Syrie
©Bettina Flores, 22 janvier 2025.
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