Des femmes artistes : entre culture et histoire contemporaine. Brèves du Moyen-Orient.
Dachau en Bavière
À travers le film récent Lee Miller de Ellen Kuras (1h52) avec Kate Winslet dans le rôle principal, Elizabeth dite Lee Miller (1907-1977), américaine, ex-mannequin pour le magazine Vogue, muse et amante dans les années trente du photographe surréaliste Man Ray (1890-1976), amie de Jean Cocteau pour qui elle a joué dans un film, le portrait d’une photographe et reporter de guerre partie sur le Front pendant la Seconde Guerre mondiale, nous est livré.
Le film commence à l’été 1938 à Mougins en Provence avec ses amis surréalistes, Pablo Picasso également. Après avoir rejoint en 1939 Londres sous le Blitz avec son futur mari Roland Penrose, peintre et collectionneur de tableaux, passionné de Picasso, elle réussit à partir avec l’armée américaine en France en 1944 et en Allemagne en 1945 couvrir la libération des camps de Ohrdurf et de Buchenwald en Thuringe, de Dachau en Bavière, pour le magazine Vogue.
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Avec le photographe américain Dave Scherman, elle photographie les amas de cadavres en décomposition abandonnés par les nazis dans les wagons aux portes béantes, dans les allées du camp, à la puanteur suffocante qu’aucune photo ne parviendra jamais à rendre.
Le paradoxe de l’histoire de l’Allemagne
J’ai visité avec des amis allemands le camp de Dachau, le premier camp de déportés construit par les nazis en 1933 qui enfermait tous les opposants politiques, communistes, socialistes, de droite, les homosexuels, les témoins de Jéhovah, les « asociaux », où j’ai pu voir le four crématoire et l’emplacement de la chambre à gaz qui avait été détruite entre-temps.
Il n’y a pas que les grands camps comme Auschwitz-Birkenau, Buchenwald, Treblinka, Sobibor, Bergen-Belsen, Mauthausen, Dora qui exterminaient massivement.
Quand j’ai visité la Bavière, je suis passée sans transition des châteaux rococos de Ludwig II au camp de la mort de Dachau : c’est tout le paradoxe de l’histoire de l’Allemagne…
Il fallait être sacrément inconsciente pour s’afficher dans les rues au bras d’un Allemand
Lee Miller se servait de son Rolleiflex comme d’une arme, contrairement à son collègue de l’époque Robert Capa qui avait couvert la guerre d’Espagne mais refusé de photographier les camps de la mort.
Elle assiste aux tontes sur la place publique de femmes françaises dites « collaboratrices horizontales » menées par des membres FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) et aussi des résistants de la dernière heure… qu’elle photographie.
La plupart n’avait de collaboratrices que le nom, pour le simple fait d’avoir travaillé comme employées à la Kommandantur ou au service d’Allemands pour nourrir leur famille, quand leur mari était mort en 1940 ou prisonniers en Allemagne ou encore tout simplement en étant tombées amoureuses, certaines à quinze-seize ans de soldats allemands à peine plus âgés qu’elles.
À une époque de pénuries alimentaires de tous ordres, de charbon l’hiver, de cigarettes, de bas nylon, introuvables ou hors de prix au marché noir, une liaison avec un Allemand pour certaines opportunistes pouvait s’avérer utile… Il fallait être sacrément inconsciente pour s’afficher dans les rues au bras d’un Allemand, ce qui était loin d’être la majorité de celles qui ont été tondues par la suite.
Quant aux vraies collaboratrices, une minorité, des fascistes convaincues, antisémites, pro Hitler et Pétain, qui dénonçaient les Juifs ou des voisins par pure jalousie, pillaient leurs appartements en s’enrichissant considérablement, beaucoup ont mal fini à la Libération, pas seulement tondues, mais torturées, assassinées par des résistants ou autres.
Si mon cœur est français…
L’actrice Arletty (1898-1992) très connue à l’époque, en est l’exemple emblématique. Elle rencontre en mars 1941 Hans Jürgen Söhring, Lieutenant-Colonel dans la Luftwaffe, avec lequel elle vit une histoire d’amour. Arrêtée par les FFI en octobre 1944, elle est internée à Drancy puis à Fresnes et ensuite, mise sous résidence surveillée pendant dix-huit mois.
Elle échappe à la tonte grâce à l’intervention de ses célèbres amis Sacha Guitry et Jean Cocteau. Jugée en 1946, non pas pour fait de collaboration mais pour sa liaison avec un Allemand et pas des moindres, un proche de Hermann Göring, elle reçoit un blâme et est interdite de travailler pendant trois ans. Lors de son arrestation, elle avait dit à un FFI avec la gouaille qu’on lui connaît : « Si mon cœur est français, mon cul, lui, est international ! »…
Aussi, les cas de figure étaient multiples et variés, la grande majorité des malheureuses tondues à la Libération n’ayant jamais collaboré. Tout n’est jamais noir ou blanc, mais se situe plutôt dans une zone grise aux contours mal définis… Charles de Gaulle avait établi les tribunaux de l’épuration pour mettre un terme à ces vengeances collectives.
Institut d’Histoire du Temps Présent à Paris
Ces tontes publiques étaient une reprise en mains des femmes qu’il fallait remettre dans le droit chemin en s’en prenant à leur chevelure, symbole sexuel par excellence et pour leur trop grande liberté. C’est la conclusion que nous avions faite lors du séminaire Identités de genre et guerres au XXe siècle auquel j’ai participé pendant trois ans avec des historiens-chercheurs du CNRS à l’Institut d’Histoire du Temps Présent à Paris.
L’historien Fabrice Virgili à cette occasion avait estimé que vingt mille femmes ont été tondues dans toute la France à la fin de la guerre et qu’environ quatre-vingt mille enfants sont nés de ces liaisons, vraisemblablement cent à deux cent mille paternités peuvent leur être attribuées.
Combien n’ont jamais su être nés de père allemand, une chape de plomb étant tombée sur un secret de famille bien gardé ?
Ces travaux de recherches m’ont inspiré deux romans historiques, le premier Le Rendez-vous français publié sous mon identité Élisabeth Campagna-Paluch (2013), qui raconte l’histoire d’amour pendant l’Occupation entre une Française – qui aidait la résistance – et un officier de la Wehrmacht qui avait réquisitionné sa maison dans le Sud de la France ; le second L’Aube rouge (Flores, 2021) raconte l’histoire d’une infirmière, marraine de guerre pendant la Première Guerre mondiale d’un soldat sur le Front qui blessé, meurt à l’hôpital. Leur correspondance amoureuse est reprise par un infirmier, véritable imposteur, qui se fait passer pour son filleul auprès d’elle.
L’ennui, la dépression, l’alcool
Le film se termine sur une scène où Lee Miller évoque le viol qu’elle avait subi à l’âge de sept ans alors qu’elle séjournait chez des amis. Ce qu’omet de raconter la réalisatrice, c’est la relation très ambiguë qu’elle a eue avec son père, Theodore, quand passablement dénudée, il prenait des photos érotiques d’elle, où on la voit présente et absente à la fois, les yeux dans le vague, tout en se prêtant volontiers au regard incestueux paternel.
Des séances de photos auront encore lieu à Paris lors d’une visite de Theodore en présence de Man Ray dans son atelier. Dave Scherman, de neuf ans plus jeune qu’elle, envoyé à Londres en décembre 1941 par le magazine Life, est présenté dans le film comme un bon ami alors qu’ils étaient amants et vivaient sous le même toit à Londres formant un ménage à trois avec son mari.
C’est lui qui l’incita à rédiger les textes des photos publiées dans Vogue, l’écriture étant une souffrance pour elle qu’elle conjurait à coups de Gin lors de nuits d’insomnie. Le cliché pris d’elle où elle se met en scène dans la baignoire de l’appartement d’Hitler au 16, Prinzregentenplatz à Münich, a fait le tour du monde.
Avant sa rencontre avec Roland Penrose à Paris (et non à Mougins), elle avait été mariée en 1934 à un riche aristocrate égyptien Aziz Eloui Bey rencontré à Paris, de seize ans son aîné, qui divorcera pour elle. Lasse sans doute de la poussière, des moustiques, des mouches, des inondations du Nil, de la chaleur étouffante, d’une vie d’exilée faite de parties de golf et de bridge, de cocktails et de dîners mondains, des distractions qu’offrait Le Caire, le rêve égyptien de Sherazade n’a duré que trois ans…
L’ennui, la dépression, l’alcool, « les perles et le satin noir », ces expatriées occidentales frivoles qui passaient leurs journées en commérages et en lèche-vitrines, eurent raison de ses nerfs mis à rude épreuve. N’en restera que de belles photos des ruines de monuments, d’expéditions dans le désert, de scènes de rues, des bazars, une façon pour elle de s’évader d’un monde irréel et un antidote à la morosité.
La dimension poétique, acquise avant sa passion pour la photo
En 1947, à quarante ans, installée avec son mari à la campagne à Farley Farm dans le Sussex, elle aura un fils Antony avec qui la relation ne sera pas aisée. Il ne découvrira ses reportages-photos des camps qu’après sa mort d’un cancer en 1977, dans des cartons laissés au grenier. Comme beaucoup de déportés « psychiques », traumatisés par la guerre, et aussi plus particulièrement de résistantes et héroïnes de guerre qui ont témoigné très peu et tardivement, elle n’avait rien livré de cette période.
Devenue Lady Penrose, la vie à la campagne qu’elle n’aimait pas, voulue par son mari, ne fut pas non plus de tout repos, son ménage battant de l’aile. Elle se trouva un dérivatif en cuisinant, une façon de remplir une existence devenue fade après une vie d’aventurière.
Être aux fourneaux des journées entières, concoctant des recettes nouvelles et compliquées pour leurs amis connus et moins connus, entre deux verres d’alcool, devint sa raison de vivre, délaissant la photo au profit de concours culinaires.
Son fils et sa belle-fille ont constitué le fond Lee Miller Archive avec plus de soixante mille photos, immortalisant à jamais l’œuvre d’une grande photographe sans doute trop libre pour son époque, anticonformiste et d’avant-garde, au talent indéniable pour la mise en scène, la maîtrise du cadrage, de la lumière, de la perspective, des sujets, à la dimension poétique, acquises avant sa passion pour la photo quand jeune, elle faisait du théâtre et de la danse aux États-Unis ou encore étudiait dans une école à Paris les arts appliqués de l’éclairage, des costumes et du décor théâtral.
Faire reconnaître son talent
Lee Miller dans l’œil de l’Histoire, une photographe de Carolyne Burke (2007) retrace la vie de cette artiste talentueuse, au destin extraordinaire, pionnière dans le milieu de la photographie et rare femme reporter de guerre.
Un autre film à l’affiche Niki (1h38) de Céline Sallette, une biographie de la peintre et sculptrice américano-française Catherine dite Niki de Saint Phalle (1930-2002), ex-mannequin pour Vogue, Life et Elle, mérite qu’on s’y attarde.
Autodidacte, elle commence à peindre en 1952 quand elle arrive en France avec son mari, l’écrivain Harry Mathews et leur fille. Ils auront un fils par la suite. En 1953, elle fait une grave dépression et est internée en hôpital psychiatrique où elle subit des électrochocs très préconisés à l’époque comme thérapie alors qu’ils provoquent des pertes de mémoire. C’est par l’art qu’elle trouvera le moyen de se libérer d’un passé lourd, l’inceste de son père quand elle avait onze ans.
Elle ne révélera ce secret de famille qu’à l’âge de soixante-quatre ans dans son livre Mon Secret (1994). Connue en 1961 avec Les Tirs de carabine sur des poches de peinture, qu’elle avait exposés dès 1955, elle avait été influencée par l’architecte espagnol Antoni Gaudi lors d’une visite à Barcelone.
Le film s’arrête au moment où elle part vivre avec le sculpteur suisse Jean Tinguely (1925-1991) qui croit en elle, l’encourage à créer et qu’elle épousera en 1971. Ils travailleront ensemble à plusieurs œuvres. Il lui faudra un certain temps pour faire reconnaître son talent à part entière et non pas être « la femme de ».
Ses sculptures monumentales, ses Nanas aux formes opulentes et colorées, en grillage, papier mâché et polyester, inspirées par les grossesses d’une amie et de sa sœur (années soixante et soixante-dix), son Jardin des Tarots en Toscane (de 1979 à 1993), sa Fontaine Stravinsky ou Fontaine des automates (1983) à Paris (cf. photo, octobre 2010), le jardin Queen Califia’s Magical Circle (2003) dans le parc de Kit Carson à Escondido en Californie et d’autres œuvres encore dont à Jérusalem dans les années soixante-dix, l’ont rendue célèbre dans le monde entier.
Engagée politiquement
Pour des raisons de santé en 1994, elle part vivre à La Jolla en Californie. Les poumons rongés par les poussières de polyester, elle était en insuffisance respiratoire et souffrait de polyarthrite rhumatoïde depuis les années soixante-dix/quatre-vingt.
Engagée politiquement, elle a défendu les droits civiques des Afro-américains. Black Heroes (1998) est une série de sculptures dédiées aux Noirs américains célèbres Joséphine Baker, Miles Davis, Louis Armstrong, Michael Jordan. Elle meurt le 21 mai 2002 à l’hôpital de San Diego en Californie. L’œuvre de Niki de Saint Phalle originale et grandiose, au regard novateur qui revisite la féminité, à la grande créativité, a marqué la sculpture contemporaine.
Ces deux femmes artistes ont subi un inceste pour l’une, symbolique mais malgré tout réel et un viol et pour l’autre, effectif. Doit-on y voir le point de départ d’une œuvre artistique riche qui n’aurait pu exister sans ces événements dramatiques vécus enfant ?
Résistante, poète, reporter de guerre en Algérie et au Vietnam
Je pensais à la résistante et poète Madeleine Riffaud me disant qu’il fallait que j’écrive aussi sur elle, quand j’apprends son décès le 6 novembre à l’âge de cent ans (née le 23 août 1924). Journaliste à L’Humanité de 1958 à 1973, reporter de guerre en Algérie et au Vietnam de 1965 à 1973, elle avait choisi comme nom de résistante Rainer, en hommage au poète allemand Rainer Maria Rilke. Lieutenant dans les Francs-Tireurs Partisans, chef de groupe, elle a combattu lors de la libération de Paris en août 1944.
Elle était juive, ce qui était faux évidemment
Le 23 juillet 1944, elle avait abattu un officier de la Wehrmacht, Pont de Solférino à Paris. Après avoir fui à vélo, elle est rattrapée, arrêtée et torturée au siège de la Gestapo pendant trois semaines, sans rien avouer. Dans une de ses interviews que j’ai vue il y a des années, elle racontait que les femmes emprisonnées étaient systématiquement violées.
Elle y avait échappé en disant qu’elle était juive, ce qui était faux évidemment. Les Allemands sous peine d’être exécutés, avaient l’interdiction d’avoir des relations sexuelles avec des Juives. D’un ton ironique, elle avait dit : « Pour une fois que d’être juif servait à quelque chose ! ».
Condamnée à mort le 5 août, elle est extraite du groupe de prisonniers à fusiller car un policier reconnaît l’arme qui lui avait été dérobée quelques semaines auparavant. Déportée dans le convoi pour le camp de Ravensbrück, grâce à la complicité d’une femme, elle s’échappe en sautant du train. Arrêtée de nouveau, elle est libérée lors de l’échange de prisonniers par le consul de Suède Raoul Nordling.
Picasso a dessiné son portrait en août 1945 pour ses vingt et un ans.
Elle souffrira des années durant de pertes de mémoire dues à la torture qu’elle finira par surmonter grâce à la psychanalyse, de tuberculose également. Elle épouse en septembre 1945, Pierre Daix, journaliste, communiste, ancien déporté de Mauthausen, avec qui elle a une fille en 1946.
Blessée, elle est hospitalisée plusieurs mois
Le couple, suite à des divergences politiques, se sépare au bout de deux ans. Elle avait rencontré pendant la guerre le poète surréaliste Paul Eluard qui, touché par ses poèmes qu’il publiera, la fera entrer en 1946 comme journaliste à Ce soir, quotidien fondé par Louis Aragon, qu’elle quitte en 1949 pour La vie ouvrière ensuite, en 1958 pour L’Humanité.
Le poète vietnamien Nguyen Dinh Thi qui a lu ses poèmes, veut la rencontrer. Ils auront une liaison amoureuse de trois ans quand elle était reporter de guerre au Vietnam, à laquelle le leader indépendantiste Hô Chi Minh mettra un terme en 1955 en interdisant les unions mixtes. En 1962, elle échappe en Algérie à un attentat de l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète). Blessée, elle est hospitalisée plusieurs mois.
Ce n’est qu’en 1994, à la demande de son ami résistant Raymond Aubrac qu’elle acceptera de témoigner comme ancienne résistante dans des établissements scolaires devant des centaines d’élèves. Il avait insisté auprès d’elle pour garder vivante la mémoire de leurs « copains » tués pendant l’Occupation.
Comme la plupart des héroïnes de guerre, elle s’est tue cinquante années durant, contrairement aux hommes qui comparativement ont beaucoup parlé, témoigné, été interviewés, écrit (Primo Levi, Et si c’était un homme, 1947).
Une fois la guerre terminée, il fallait pour les femmes reprendre leur place assignée par la société qui devait correspondre aux attentes sociales de l’époque.
En 1973, elle décide de travailler incognito sous le nom de Marthe comme agent hospitalier dans plusieurs hôpitaux parisiens pour rendre hommage au personnel « épuisé, mal payé, trop peu nombreux », expérience qu’elle racontera dans un livre-témoignage Les Linges de la nuit (1974).
Décorée de la Croix de guerre
En 2017, le scénariste Jean-David Morvan la contacte pour lui proposer de raconter sa vie dans une bande dessinée. Réticente au début, elle finit par accepter et après une série de conversations où elle évoque ses souvenirs, ils co-écrivent trois tomes de Madeleine, Résistante (2021, 2023, 2024) avec la collaboration du dessinateur Dominique Bertail.
Le 6 août 1945, elle avait été décorée de la Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze, décernée pour ses activités de résistance contre l’occupation nazie, avec une citation à l’ordre de l’armée signée du Général de Gaulle. Elle est une des rares femmes à avoir obtenu cette distinction.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes
Sans transition, j’en viens à l’actualité internationale concernant le conflit au Moyen-Orient dont le dernier bilan des affrontements est :
Au moins 43 665 Palestiniens dont 14 100 enfants ont été tués à Gaza, 103 076 ont été blessés dont plus de 35 000 enfants.
Plus de 10 000 personnes sont portées disparues dans les décombres. Sur place, un enfant est tué ou blessé toutes les dix minutes.
Dans la banlieue de Beyrouth et au Sud Liban, au moins 3 002 personnes ont été tuées dont 185 enfants, plus de 13 492 ont été blessées dont 1 206 enfants.
En Israël le 7 octobre 2023, 1 200 personnes ont été tuées dont 37 enfants, 5 400 blessées.
Au 13 novembre 2024, 101 personnes sont retenues en otage dont 2 enfants. (www.unicef.org, consulté le 16 novembre 2024).
Je ne ferai pas de commentaires, les chiffres parlent d’eux-mêmes.
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Des femmes artistes : entre culture et histoire contemporaine. Brèves du Moyen-orient.
©Bettina Flores, le 22 novembre 2024.
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