Bettina Flores décortique les cérémonies des Jeux Olympiques de Paris 2024, en se concentrant particulièrement sur le symbolisme utilisé, les controverses liées à l’éveil des consciences, et les débats en cours concernant l’inclusion de tous.
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Que dire de ces Bacchanales woke olympiques qu’on nous a servies ?
Je ne regarde jamais la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, cela ne m’intéresse pas. Je n’ai vu que des extraits de vidéos et des photos de celle du 26 juillet 2024. Je n’en ferai pas une lecture religieuse, ne me rattachant pas à des dogmes particuliers, même si je ne suis pas athée. Certains y ont vu du satanisme dû aux symboles repris.
La polémique pour savoir si c’est La Cène de Léonard de Vinci (1495-1498) qui a été parodiée à cette occasion ou le tableau d’un peintre que personne ne connaît, est nulle et non avenue. Ce qui compte c’est ce que le public a compris et comment il a ressenti le spectacle qui nous a été proposé.
C’est clairement un hymne au wokisme qui s’est déroulé sous nos yeux, en cherchant à provoquer les croyants du monde entier. Même les musulmans pour qui Jésus est un prophète parmi les autres, ont été choqués et ont réagi vivement. Sans parler de blasphème, trop connoté religion à mon goût, cela a été injurieux pour tous les chrétiens du monde, notamment l’incarnation d’un Jésus (ou plutôt d’une Jésus) aux formes généreuses, le tout sponsorisé par Coca Cola, junk food par excellence… avec une vision très étrange qui nous est donnée du sport. Mais, il est interdit d’en parler sous peine d’être taxé de grossophobie.
On connaît le goût des nazis
On est très loin de l’esthétisme des films de la cinéaste nazie Leni Riefenstahl et son apologie des corps sculptés, d’athlètes musclés pour les Jeux de Berlin en 1936, dont la flamme olympique a été mise au goût du jour par les nazis à cette occasion.
Il n’y a jamais eu de flamme à Olympie en Grèce contrairement à ce qu’un bandeau lors de la cérémonie de clôture télévisée indiquait. Le sport est une notion moderne qui remonte au début du XXe siècle quand la bourgeoisie aisée prenaient les bains de mer sur les plages du Nord, au Touquet, à Deauville, bien avant les congés payés… ou encore jouait au tennis, montait à cheval, toute activité inaccessible au peuple de travailleurs.
Les nazis et les fascistes se sont emparés dans les années 1920-1930 du sport avec pour doctrine un esprit sain dans un corps sain. On connaît le goût des nazis pour les retraites et les grands rassemblements aux flambeaux, le naturisme, les feux de camp, la gymnastique, la natation, les activités de plein air, promus par la Hitler Jugend qui enrôlait dès l’enfance les Allemands, garçons et filles. Ce fut le cas de mon oncle, de père allemand et de mère italienne, qui a passé toute la guerre en Allemagne.
Il est le patron des mystères dionysiaques
Les Grecs ne faisaient pas du sport, ils s’entraînaient à la guerre, ce qui n’est pas tout à fait la même chose… C’est la raison pour laquelle les femmes étaient exclues à de très rares occasions près, des activités physiques. L’anthropologue Françoise Héritier (1996) a montré cette différence sexuelle : « Un masculin qui fait couler le sang et un féminin qui voit son sang couler », même si de mon point de vue, la comparaison ne se situe pas au même niveau, culturelle d’une part, biologique de l’autre.
Pour en revenir à la cérémonie, n’oublions pas que lors de la Cène, il y avait un traître, un Judas parmi les convives… Or, cette parodie de scène/cène n’est-elle pas une traîtrise faite aux peuples ?
Le choix du Dieu grec Dionysos, Bacchus pour les Romains, de la vigne et du vin, sous les traits du chanteur Philippe Katerine (contre qui je n’ai rien) n’est pas anodin.
Largement dénudé, se dandinant dans tous les sens, Dionysos-Katerine incarne une déité turbulente qui bouleverse l’ordre établi et est synonyme d’avènement de la libération et de la transgression.
Il est le patron des mystères dionysiaques – des rites secrets orgiastiques réservés aux initiés, ici on peut traduire, le mouvement LGBTQIA+ (Queer, Intersexué, Asexué) – accompagné des Bacchantes, les Ménades, des femmes sous son influence, en transe, atteintes de délire, prêtes à déchiqueter des animaux vivants et à manger leur chair crue… C’est ce que le mythe nous raconte.
Il n’y a pas que les royalistes qui ont perdu la tête pendant la Révolution…
Poursuivi à sa naissance par Héra, l’épouse de Zeus furieuse qu’il l’ait encore trompée avec une mortelle, l’enfant est travesti en petite fille. Dionysos est un être double, un homme/femme, deux fois puissant avant de se féminiser, viril et efféminé, mâle et femelle : le message est clair… On se demande ce que des enfants faisaient dans ce tableau ridicule, de mauvais goût, à l’esthétisme douteux, sans aucun humour, qui fait allusion aussi à la décadence fantasmée de l’empire romain qui d’après moi, n’a jamais existé.
Les orgies ne concernaient qu’une infime minorité de privilégiés, en aucun cas la plèbe laborieuse – esclave ou non – qui trimait toute sa vie en étant à leur service. Ils étaient largement dénoncés par des sénateurs et patriciens de l’époque. On oublie que l’empire romain d’Orient s’est écroulé bien longtemps après, en 1453 avec la conquête ottomane de Constantinople, bâtie sur l’ancienne Byzance par l’empereur romain Constantin 1er converti au christianisme.
La séquence de la tête coupée ensanglantée de Marie-Antoinette est une vison réductrice – sans mauvais jeu de mots – et orientée de la Révolution française. Sous Robespierre pendant la Terreur (1793-1794), la guillotine fonctionnait à plein régime. Quantité de révolutionnaires, l’avocat et député Georges Danton, le journaliste Camille Desmoulins et sa femme Lucile, l’homme politique Louis-Antoine de Saint-Just, Olympe de Gouges, femme de lettres, guillotinée par Robespierre non pas pour ses idées féministes avant l’heure mais pour « troubles à l’ordre public » et tant d’autres connus ou anonymes, Maximilien Robespierre lui-même, ont fini sur l’échafaud. Il n’y a pas que les royalistes qui ont perdu la tête pendant la Révolution…
Pour tout dire, je n’ai rien compris…
Je n’ai tenu que dix minutes pour la cérémonie de clôture où une sorte d’insecte doré luisant avec des antennes sur la tête et des pics de partout, faisait une danse inquiétante, rejoint par une armée d’esclaves masqués (encore, c’est une obsession !), aux corps anonymes, vêtus de combinaison grise à l’identique, enlacés de cordes qu’ils tiraient désespérément.
Une espèce de Méphisto accroché à un piano suspendu au ciel, nous a joué sa symphonie macabre… Pour tout dire, je n’ai rien compris mais je pense qu’il n’y avait rien à comprendre, si ce n’est que l’obscur, la noirceur de l’âme, la souffrance et la résignation, pour ne pas dire la soumission des peuples, étaient mis à l’honneur, proposés comme modèle de société.
Ce délire woke avec la polémique sur le combat dans la catégorie femmes du boxeur/de la boxeuse algérien/algérienne, je suis désolée mais je ne sais pas quel genre grammatical employer… va dans le même sens : est-ce une femme ou un homme ? Ou les deux à la fois… Cela n’a rien à voir avec l’androgynie qui n’existe pas, qui est un mythe. Et l’hermaphrodisme (de l’union de Hermès et Aphrodite) ne concerne que 1 à 2 % des naissances, sous la forme femelle XX, la forme mâle XY, parfois mais très rarement la forme femelle XY et la forme mâle XX, avec des organes sexuels inversés et atrophiés. Dans l’Antiquité, les hermaphrodites étaient vénérés comme des demi-dieux.
Tout le monde dort à moitié dans le métro le matin…
Je ne sais pas ce qu’il en est exactement concernant cet athlète mais la polémique, elle, est bien réelle. Dire que c’est du racisme ou du néo-colonialisme quand on s’interroge car cette personne est algérienne, est ridicule. Qu’elle soit américaine, australienne, indienne, africaine ou autre, n’est pas le sujet : est-ce que ce combat dans la catégorie féminine a été à armes égales ou pas, loyal ou pas ? Ce n’est pas la première fois que des athlètes féminines s’insurgent contre des transsexuels qui raflent les premières places des podiums, en ayant dû se confronter à eux lors de compétitions. Aux États-Unis, en Californie, un prisonnier transsexuel peut exiger d’être incarcéré dans une prison de femmes. Des viols commis par des transsexuelles/hommes ont eu lieu suite à ces décisions de justice.
Aussi, le sujet est complexe et nous parler en permanence d’inclusion et de diversité comme l’ont fait les organisateurs de la cérémonie, est un peu rapide. D’ailleurs, en quoi l’écriture inclusive quand au bout d’une ligne, on est exclu de la lecture car le texte est illisible, est une forme d’ouverture d’esprit, de tolérance ? Il y a une volonté manifeste via ces Jeux 2024 de brouiller les pistes, d’induire une confusion mentale chez le plus grand nombre, nous faire croire que le transsexualisme, le transgenrisme, la transidentité, le LGBTisme sont la norme et l’hétérosexualité, l’exception. En France, les trans ou non-binaires ne représentent que 0,33 % de la population.
Qui d’ailleurs a jamais un jour croisé dans sa vie un transsexuel, à moins d’habiter à Paris ou dans une grande ville et encore… J’en voyais souvent quand j’allais à Pigalle chez des amis, c’était essentiellement des prostituées. Elles étaient trop grandes, trop maquillées, trop belles, trop sapées, trop tout pour être vraies… Une fois dans le métro une Drag Queen qui devait rentrer d’un spectacle, est montée à une station. Perchée sur de hauts talons, elle dépassait de deux têtes les types du wagon… Cela n’a dérangé personne. Tout le monde dort à moitié dans le métro le matin… Chacun est maître de sa vie, de son corps, de changer de sexe en se faisant opérer si cela est son souhait et en toute connaissance des conséquences sur le long terme. Par contre, toucher aux enfants en leur proposant des bloqueurs de puberté à l’âge de dix-douze ans, qui vont les amener à la stérilité et inévitablement à une intervention chirurgicale irréversible, est inadmissible !
Le wokisme a les mêmes caractéristiques qu’une secte…
Or, le militantisme woke cible plus particulièrement les enfants et les adolescents en les convaincant via les réseaux sociaux que leur mal-être est dû au sexe dans lequel ils sont qui en fait n’est pas le leur et que la solution est d’en changer. À croire que la crise d’adolescence n’existe plus remplacée par la dysphorie de genre (sentiment d’inadéquation entre son sexe de naissance et son identité de genre), une pathologie devenue à la mode… Aussi, le choix d’inclure des enfants dans la cérémonie d’ouverture n’est pas dû au hasard. Des associations d’homosexuels s’insurgent contre l’idéologie transgenre et le transsexualisme en direction des enfants, considérant que c’est strictement une affaire d’adultes consentants. Le wokisme a les mêmes caractéristiques qu’une secte, qui ne peut en aucun cas être remis en question sous peine d’être taxé de ringard, de réactionnaire.
La trêve des confiseurs olympique, en nous faisant débattre sur le sexe des anges… a bien été là pour nous détourner de l’essentiel : nous n’avons toujours pas de nouveau gouvernement mais par contre, nous avons des ministres « démissionnaires » toujours en poste…
Aussi, à tous ceux qui vont me traiter d’extrême-droite, de fasciste, de raciste, d’homophobe, de transphobe, de complotiste et tutti quanti, sachez que cela me passe largement au-dessus de la tête. Je sais qui je suis, ce que je vaux, quelle est mon éthique, quelles sont les valeurs humanistes que je défend, sachant que j’ai toujours combattu l’extrême-droite, l’intolérance, la peur de l’autre, de la différence et que je continuerai à le faire.
Je terminerais par ces mots du philosophe Alain Etchegoyen (1997) : « Dans la confusion des sexes qui existe aujourd’hui, c’est presque un prodige que d’être du sien ».
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Que dire de ces Bacchanales woke olympiques qu’on nous a servies ?
©Bettina Flores, le 22 août 2024.
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