Vies rebelles, Saidiya Hartman
Cette attention à l’infra-politique ouvre aussi d’autres généalogies aux radicalités noires et à la révolution des mœurs.
Le Livre
Traduit de l’anglais par Souad Degachi et Maxime Shelledy
Histoires intimes de filles noires en révolte, de radicales queers et de femmes dangereuses.
Vies rebelles retrace des bribes d’existence de femmes noires, qui ont quitté le sud des États-Unis en quête d’une vie meilleure pour les villes du Nord-Est, New York et Philadelphie, entre 1890 et 1930, après l’abolition de l’esclavage.
S’appuyant sur les sources de la police, les écrits des philanthropes et des réformateurs sociaux, les archives de la justice mais aussi sur les notes prises par le jeune W.E.B. Du Bois lors de ses enquêtes, Saidiya Hartman leur donne vie, rendant à ces filles et femmes leur statut de sujet, dessinant des portraits vibrants de Noires indisciplinées, reconstituant leurs désirs, leurs efforts pour trouver la joie de vivre, leurs aspirations à la liberté, leurs élans de vie, leurs pensées, leurs corps éprouvés mais libres, leur anarchisme.
Il en résulte des histoires inoubliables, portées par une écriture exceptionnelle, qui transforment nos représentations des classes subalternes « déviantes » et de la condition noire dans les sociétés post-esclavage. Cette attention à l’infra-politique ouvre aussi d’autres généalogies aux radicalités noires et à la révolution des mœurs. Soixante-dix photographies rares et bouleversantes viennent illustrer la vie de ces femmes en marge de la société.
L’auteure
Saidiya Hartman est l’une des théoriciennes afro-américaines les plus réputées aux États-Unis. Elle poursuit un travail d’écriture à la frontière des sciences humaines et de la narrative non fiction qui inspire nombre de chercheurs mais aussi d’artistes. Elle est professeure à l’université de Columbia.
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