L’invention de la famille, Sonia David
Il faut chercher dans l’histoire de Lili et Ruben pour le découvrir : elle, issue de la grande bourgeoisie catholique marseillaise ; lui, juif russe émigré et ancien déporté.
L’Invention de la famille
« Qui sait si les silences sur lesquels nous nous sommes épanouis, ce passé qu’il nous a fallu inventer, fertile d’hypothèses et de fantômes, ne nous a pas aidé à ça : ne pas nous contenter de ce que l’on ne connaît pas. Aller voir là-bas qui y est. »
Prémenry. Une vaste propriété en bord de Loire où les grands-parents maternels de Sonia David, Lili et Ruben, ont choisi de s’installer dans les années 1950. Un lieu ouvert aux arts, au débat, aux autres, où les meubles allaient et venaient sans attache particulière. Jamais le passé n’y était célébré, au contraire : la seule injonction était de s’en affranchir. La mère de l’auteure, tout comme ses quatre oncles ont pris la route, et parfois d’autres nationalités. Ses cousines et cousins également, éparpillés à travers le monde.
Peut-on encore parler de famille ? Et pourquoi cette incitation au départ ? Il faut chercher dans l’histoire de Lili et Ruben pour le découvrir : elle, issue de la grande bourgeoisie catholique marseillaise ; lui, juif russe émigré et ancien déporté.
Dans ce récit humaniste et cosmopolite, Sonia David retraverse le XXe siècle pour rendre un magnifique hommage aux siens – si lointains, si proches – dont elle explore de chapitre en chapitre l’héritage commun : le devoir de s’inventer.
Sonia David vit à Montmartre, à Paris. Elle est rédactrice-journaliste, notamment pour ‘Vogue’, depuis 25 ans. ‘L’invention de la famille’ est son troisième livre.
Laisser un commentaire