L’origine de l’oubli, Anaïs Jeanneret
Elle revoit Aurélien, devenu producteur à la suite de Simon, et va écrire son premier film, celui qu’elle souhaite réaliser.
Le Livre
L’origine de l’oubli.
« Une voix lui susurre que les jours se suivent au mépris de tout. Que l’air, on ne sait comment, continue de remplir les poumons et qu’on survit à l’impensable. Que le sang court, indifférent aux blessures. Que le cœur bat pour rien, mais qu’il bat quand même. »
Mila est anéantie par la mort de Simon. Depuis, les jours s’écoulent entre la vie quotidienne qui s’organise autour de Zoé, leur fille de cinq ans, et une douleur qui anesthésie tout.
Essayant d’avancer sur un fil ténu, Mila oscille entre l’oubli et le souvenir. Oublier en se perdant dans des rencontres éphémères, « un plaisir pris dans l’instant, sans conséquence, sans mémoire. Un plaisir volé à la douleur ». Devenir étrangère à elle-même. Se souvenir, alors que les dix années auprès de Simon semblent s’être dissoutes dans son absence.
Pourtant, malgré le chagrin et la culpabilité, Mila apprend peu à peu à vivre sans Simon. Elle retrouve Manuel, son ami de jeunesse, de fêtes et de secrets partagés, disparu jadis sans une explication. Sa tante Jeanne, celle qui fut toujours son refuge, vient la rejoindre. Elle revoit Aurélien, devenu producteur à la suite de Simon, et va écrire son premier film, celui qu’elle souhaite réaliser.
L’histoire de Mila est celle d’une mémoire bouleversée par la perte, une mémoire devenue soudain insaisissable et capricieuse. Elle est aussi la possibilité d’une renaissance. Une aspiration vers la lumière.
Anaïs Jeanneret a été comédienne. Elle a tourné entre autres avec Michel Deville, Yves Robert ou Jean-Marie Poiré. Depuis 1990, elle se consacre à l’écriture et a publié plusieurs romans, dont Poupées russes (prix du quartier Latin 1993), La Solitude des soirs d’été, ou Nos vies insoupçonnées (médaille de bronze du prix François Mauriac de l’Académie Française 2014).
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