Bettina Flores analyse la COP 28, le greenwashing, les voitures électriques et le nouveau gouvernement français. Un moment de liberté d’expression !
Les usines à charbon pour produire de l’électricité
La COP 28, initiée par l’ONU du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï (Émirats arabes unis), présidée par le sultan Al-Jaber, patron de Masdar (énergies renouvelables) et de la compagnie pétrolière Adroc, a réuni quinze grosses entreprises énergétiques au bénéfice total de plus de 175 milliards USD telles que British Gas/Centrica, EDF Renouvelables, Engie, Iberdrola, Siemens Gamesa etc. La crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine ont augmenté considérablement leurs profits.
Contrairement à ce qui est avancé dans les médias, il n’y a aucun renoncement progressif aux énergies fossiles mais, une adaptation de pratiques industrielles et de la communication / propagande de ces entreprises.
Next Era Energy qui a le plus grand portefeuille d’actifs éoliens et solaires, exploite de nombreuses centrales à énergies fossiles et sept oléoducs et gazoducs. Ses filiales FLP et Gulf Power tirent essentiellement leur énergie du gaz et de la production d’énergie du charbon. Ces entreprises pratiquent le green washing (cf. ma chronique du 22 octobre) en « verdissant » leur portefeuille d’actions liés aux énergies fossiles à des entreprises moins exposées.
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Engie a revendu en 2017 ses actifs gaziers à Total et dans le secteur du charbon à des tiers au lieu de les fermer. Les émissions à effets de serre sont restées les mêmes mais Engie a soigné son image. Les usines à charbon pour produire de l’électricité n’ont jamais autant tourné en Pologne et en Allemagne depuis la guerre en Ukraine.
L’argent du contribuable
La pratique de « l’écoblanchiment » est courante dans ce milieu industriel, en donnant des informations trompeuses concernant ses stratégies, objectifs, motivations, actions en matière d’environnement.
Des certificats verts sont même attribués à des entreprises pour chaque unité d’électricité renouvelable qu’elles produisent et peuvent être revendus à d’autres entreprises qui se présentent comme des fournisseurs d’énergie propre, alors que ce n’est pas le cas.
Les projets de développement ont lieu dans des pays à faibles revenus, associés à des déplacements de population, à l’accaparement de terres et à la création de monocultures, en violant les droits des travailleurs, en pratiquant le travail des enfants, le travail forcé, en s’opposant aux syndicats et avec des conditions de travail dangereuses.
Le tout se fait grâce aux aides publiques, aux subventions directes, aux prix d’achat garantis, aux contrats d’électricité avec les gouvernements ou les entreprises publiques et évidemment l’argent du contribuable, en faisant monter artificiellement le prix de l’énergie.
Ces multinationales ont besoin de vastes espaces de terres
C’est ainsi que le prix du KW en France au 1er février va encore augmenter (44 % en deux ans), de 10 % passant à 0,25 €, ce qui équivaut à une augmentation moyenne de + 178 € sur la facture annuelle. Le nombre de personnes dans le monde qui n’a pas accès à l’électricité devrait croître pour la première fois depuis des décennies.
D’ailleurs, faire croire que les Français ont diminué leurs consommation d’électricité par civisme et prise de conscience de la nécessaire « transition climatique » est d’une hypocrisie monumentale : combien de personnes ne peuvent plus payer leurs factures pour se chauffer, cuisiner etc. ?
En 2021, Iberdrola a été accusée d’avoir créé une fausse sécheresse en vidant le réservoir de Valdecanãs en Estrémadure (Espagne) au détriment de l’approvisionnement en eau de la population.
Ces multinationales ont besoin de vastes espaces de terres pour construire d’immenses parcs éoliens et solaires et des centrales hydroélectriques, générant de nombreux conflits comme aux USA avec l’oléoduc d’Enbridge sur les territoires indiens du Minnesota ou encore au Mexique, où la société Gamesa avec des parcs éoliens empêche les populations locales zapotèques et huaves d’avoir accès à leurs terres agricoles, leurs sanctuaires sacrés, à leurs herbes et plantes médicinales.
Le trafic d’influence et la corruption
La voiture électrique est la plus grande imposture industrielle qui soit. Sous prétexte qu’il n’y a pas de fumée qui sort, elle ne pollue pas…
La production d’énergies « vertes » se fait en créant de nouvelles pollutions qui dégradent l’environnement et l’état de santé des populations locales. Les voitures électriques utilisent des matériaux très toxiques, du cobalt, du nickel et du lithium.
Les GAFAM qui se présentent comme des entreprises « vertes » contribuent alors qu’elles sont nuisibles au climat, de par leur soutien technologique, aux activités d’extraction pétrolière et à promouvoir le consumérisme de masse.
Le lobby chargé de défendre la transition écologique est contrôlé par un trio de sociétés géantes qui pratiquent le trafic d’influence et la corruption (cf. Blog de Laurent Mucchielli, « La fable du capitalisme vert », Quartier Général. Le Média libre, 11 décembre 2023).
Ne plus boire de vin, ne plus se chauffer
Aussi, le roman feuilleton (encore un !) que l’on nous raconte sur le changement climatique qui serait imputable aux populations qui ne sont pas assez disciplinées et inconscientes des enjeux écologiques, relève de la manipulation et de l’instrumentalisation politique. La pollution que génère dans le monde les multinationales, que ce soit celle des eaux, des nappes phréatiques, des terres (pesticides), de l’air, les sargasses sur les plages des Caraïbes dues à la déforestation en Amazonie etc. sont bien une réalité mais les coupables sont à chercher ailleurs…
Je ne vois pas en quoi pour le simple citoyen lambda d’avoir un passe carbone punitif qui impose de ne plus manger de viande en étant végan, de ne plus boire de vin, de ne plus se chauffer, de ne plus prendre l’avion, de ne plus rouler en voiture etc. va changer grand-chose, en le culpabilisant de surcroît.
Je n’ai pas pour habitude de me sentir coupable de fautes que je n’ai pas commises, encore moins quand elles sont commises par d’autres… La morale écologique qu’on nous assène toute la journée dans les médias, ne sert qu’à détourner l’attention du public des véritables responsables.
Son âge et son orientation sexuelle
Quand Météo France annonce à la radio qu’il fait 15° à Perpignan alors que les capteurs de température que j’ai chez moi et à l’extérieur indiquent 8°, que la canicule s’est soi-disant abattue tout l’été en Catalogne alors qu’elle n’a jamais existé, l’été ayant été normalement chaud comme tous les ans, que la banquise dans les pôles recule alors que c’est l’inverse, que pour ne pas polluer, il faut arrêter d’imprimer les tickets de caisse au profit d’internet, alors que le numérique est un énorme consommateur d’énergie : qui dois-je croire, les idéologues du réchauffisme climatique ou la réalité que je vis au quotidien ? Une alerte « tsunami » par SMS a même été lancée le 19 janvier dans les départements le long du littoral méditerranéen !?
Je ne m’attarderai pas sur le nouveau gouvernement dont le Premier ministre, Gabriel Attal, est le plus jeune de la Cinquième République. Son âge et son orientation sexuelle qui ont l’air d’intéresser beaucoup les médias (et pas seulement français) m’indiffèrent, son CV « arrangé », beaucoup moins…
Et que viennent faire les Jeux Olympiques de Paris dans ce ministère ?
Après avoir fait un passage éclair au Ministère de l’Éducation Nationale, où on cherche ce qu’il a pu accomplir en seulement cinq mois et demi, mis à part remettre au goût du jour l’uniforme à l’école comme dans les années cinquante pour soi-disant gommer les différences sociales, il est remplacé par Amélie Oudéa-Castéra dont le mari est PDG de Sanofi.
C’est une camarade de promotion à l’ENA de E. Macron. Elle fait polémique pour avoir mis son fils dans le privé. La question n’est pas là : les parents ont la liberté de choix de l’école de leur enfant, évidemment une possibilité qui n’est accessible qu’à ceux qui en ont les moyens.
Le motif donné par la ministre est que l’institutrice de son fils se serait trop absentée, ce que cette dernière a démenti formellement. Le ministère de l’Éducation Nationale est couplé avec la Jeunesse et les Jeux Olympiques !?
Déjà, qu’on n’avait pas l’impression que l’instruction des jeunes intéresse beaucoup ce gouvernement mais là, on se demande comment cette nouvelle ministre va pouvoir mener de front de si nombreuses missions. Et que viennent faire les Jeux Olympiques de Paris dans ce ministère ?
Nouvelle Année
Pour le reste des heureux élus de ce remaniement, je dirais : « blanc bonnet, bonnet blanc ! ». Le virage à droite ou plutôt à l’extrême-droite de ce gouvernement ne fait que se resserrer… L’ex Première ministre Élisabeth Borne, comme on dit familièrement, a fait le taf : vingt-deux 49.3 en un an et demi. On compte sur son successeur pour poursuivre sur cette lancée éminemment démocratique…
Je vous adresse à tous mes meilleurs vœux pour la Nouvelle Année, avec si possible moins de guerres, guerre économique, guerre pour l’argent, guerre pour le pouvoir, guerre de territoire, guerre climatique, guerre des sexes et guerre au sexe, guerre des ego… bref, toutes les guerres inutiles qui ont un coût élevé en vies, réelles ou symboliques. La seule guerre que je concède, c’est celle de me défendre quand on m’attaque et qu’on attaque ceux qui me sont chers.
Réchauffisme climatique et coup de froid gouvernemental
© Bettina Flores, le 22 janvier 2024.
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