Qui est réellement Marole Tchamba ?
Je suis auteur-compositeur de mes œuvres à 98 %, je participe aussi aux arrangements. Je suis la première fille à chanter officiellement le rythme Bend-Skin au Cameroun et dans le monde, je puis dire que je suis pour les Bamilékés ce qu’Anne Marie Nzie est pour le peuple Béti et le Cameroun, en tant que première fille du Bikutsi.
Je suis née à Nkonsamba, j’ai grandi à Bafoussam et à Douala au Cameroun. Je suis sensible à la peine des autres. Je pense être une personne de parole, qui tient fidèlement ses promesses.
J’aime les enfants et la vie de famille, assez exigeante envers moi-même et parfois avec les autres. La musique c’est ma passion, je l’aime, et particulièrement la danse.
La discrétion, c’est moi. Je ne fume pas, je ne bois pas d’alcool non plus.
Ma devise : travail, foi et persévérance.
Parlez-nous un peu de votre carrière. Depuis quand chantez-vous ?
Ma carrière débute réellement en 1993. J’ai commencé par un concert scolaire, ensuite des chœurs, des documentaires et des spots publicitaires. Un parcours pas facile pour moi, mais grâce à mes efforts personnels et à l’apport de quelques bienfaiteurs, depuis plusieurs années je parcours quatre continents du monde avec ma musique que je partage avec un public assez métissé.
Je rends grâce au Seigneur qui n’oublie jamais personne.
Sur le chemin, j’ai rencontré quelques grands noms de la musique africaine et européenne tels que : Manu Dibango, Papa Wemba, Henri Magne des Antilles, Henri Dikongue, Jacob Desvarieux, Meiway, Monique Seka et j’en passe.
Mon souhait aujourd’hui, c’est de continuer ainsi.
« Nsi Tagny », c’est quoi ? C’est qui ? Pourquoi aimez-vous l’employer ?
« NSI TAGNY » veut dire le marché des divins en ma langue maternelle (Le Medumba).
C’est un lieu sacré dans mon village natal à Bangoulap où le seigneur se manifeste.
Vous convenez donc avec moi que : Où se trouve le Seigneur, se trouve le bonheur.
Voilà la raison pour laquelle j’aime l’employer.
Parlez-nous un peu de votre relation avec la cour royale de Bangoulap.
Je suis née d’un prince Bangoulap et d’une princesse de Bazou, d’où mon titre naturel de princesse, et, comme tout le peuple Bangoulap nous avons de très bons rapports avec notre roi.
Pouvez-vous nous parler de l’un de vos plus beaux moments de culture ?
[Sourire… Fou rire].
La première fois où j’ai chanté devant tous les chefs d’État de la zone CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) au palais de l’Unité du Cameroun où j’ai pu arracher plusieurs fois les sourires et les salves d’applaudissements.
C’était sous la houlette de madame le ministre AMA TUTU MUNA, que je remercie grandement.
Et aussi quand j’ai appris que je faisais partie “Des grandes figures féminines du Cameroun”, ouvrage publié par le Docteur MADELEINE TCHUENTE, ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation du Cameroun, à qui je dis également merci.
Chacun de nous a une définition qui lui est propre de la culture. Et vous, comment la définissez-vous ?
Le savez-vous ? Chacun de nous vient d’un coin du monde ou règne la culture qui est propre à elle, à l’endroit précis. Parfois, nous avons quelques points communs. Donc la culture permet d’une manière ou d’une autre de s’identifier soit par les us et coutumes, soit par la manière de s’habiller, la manière d’adorer le Seigneur, de jouer et danser nos musiques, etc.
Parlez-nous un peu de votre nouvel album.
Mon dernier album s’intitule « 7e a, BÉATITUDE ».
C’est évidemment, comme ça l’indique, le septième de ma carrière. Il est par ailleurs le troisième album sorti de mon propre label « MTF production » qui a vu le jour en 2008. Cet album, sorti en 2014, contient 7 titres :
« SACRE CAMEROUN », « CAMPAGNE DE SABOTAGE », « DJASI, LE DRAGUEUR », « TOTIT-DO » « HISTOIRE D’AMOUR », « BIBAM », « JE SUIS À TA PORTE ».
Un mot pour vous fans et lecteurs ?
Je tiens à remercier sincèrement tous ceux et celles qui ont toujours cru en moi de près ou de loin, depuis le début de ma carrière jusqu’ici et qui me défendent à chaque fois sans relâche.
Je travaillerai toujours durement pour continuer à mériter votre confiance qui m’honore.
La bonne tribune pour m’envoyer vos messages reste et demeure ma page officielle Facebook (Marole Tchamba Officielle) et ma boîte mail : maroletchamba@yahoo.fr.
Je vous aime de tout mon cœur.
Entretien réalisé en 2016
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